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Pierrick Lefranc

Docteur

Champs disciplinaires Science de l’art, anthropologie, ethnomusicologie 

Mots-clés Recherche-création, pragmatisme

Terrains Station de recherche d’Umiujaq, Nunavik, Québec, Canada

Mes recherches interrogent notre rapport à l’imaginaire et à la réalité dans un contexte de crise de notre rapport au vivant et à notre environnement. Le naturel, le sensible, le vivant, la tradition, le chamanisme attirent comme jamais, comme autant de voies à suivre pour résoudre nos tourments. Pour mieux comprendre le lien entre pratique du sonore et relation à l’environnement, je suis allé à la rencontre de créateurs sonores occidentaux et de chanteuses pratiquant le katajjaq (un jeu d’expérimentation sonore inuit). Ce si singulier chant de gorge venue du Grand-Nord inuit est généralement exécuté par deux personnes qui se font face, à mi-chemin entre l’affrontement et la collaboration. Située entre le cri et le chant, cette performance vocale joue à imiter le vent, l’eau, le cri des animaux et d’autres sons du quotidien. Elle permet de voyager par l’imagination et de partager des expériences sans scénario contraignant. Le katajjaq pourrait-il nous aider à mieux comprendre comment il serait possible de créer un spectacle « vraiment » vivant4, dont nous espérions qu’il puisse raviver notre lien aux autres et à notre environnement. Que peut la musique ? Peut-elle nous permettre de voyager dans l’invisible, d’une façon similaire aux techniques chamaniques du cercle circumpolaire ? C’est avec ces questions en tête que je suis allé enquêter pour mettre en perspective le monde de la création sonore (Athénor – Scène Nomade- CNCM) et le Grand-Nord canadien (Nunavik).