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Risques et vulnérabilités en Arctique

Coordination : Sergue Suanez et Armelle Decaulne

La question des risques dans les milieux arctiques et subarctiques est appréhendée au travers des quatre composantes de la vulnérabilité : les aléas, les enjeux, la gestion et la perception. La question des événements extrêmes est au cœur de la recherche sur les effets du changement climatique en cours.

Plusieurs questionnements animeront la réflexion : quels analogues a-t-on dans le passé et comment décrypter dans les archives sédimentaires et archéologiques la survenue de tels événements ? Cette analyse s’appuie non seulement sur les données « habituelles » mobilisées par les scientifiques mais y associera étroitement les savoirs locaux et autochtones, partant du constat que la connaissance et l’observation d’un processus de grande amplitude ne doivent pas exclusivement reposer sur une approche « scientifique » classique, mais sur la combinaison des savoirs. Comment les sociétés arctiques définissent-elles ces processus et leurs conséquences ? Quels savoirs tirent-elles de ces expériences ? Ces événements extrêmes mettent-ils en péril leurs activités et leur mode de vie, et si oui quelles peuvent être les stratégies pour y faire face ? Car il est un fait que les questionnements du risque abordent essentiellement la question de la survenue des événements extrêmes, extraordinaires au sens premier du terme, incluant plusieurs acceptations selon des modes de pensée occidentale ou autochtone. L’étude de l’événement extrême dans sa complexité est essentielle à la bonne compréhension des phénomènes naturels en interactions avec de nouveaux modes d’habiter les régions arctiques.

© A. Decaulne